13782 miles nautiques en solitaire en atlantique nord
Ce fut un bonheur contagieux de recevoir cet homme au sourire franc et taquin, lors de notre dernière conférence. Monsieur Claude Richemont, nous a proposé un univers anecdotique des plus farfelus (jument qui mange dans la maison !) et rempli de candeur (dormir à 800 mètres sur le Mont Pico dans les grottes poreuses, fausse bonne idée !). Très généreux, il se dévoilera sans se censurer à l’occasion d’un dialogue avec sa caméra après 12 jours en mer, états d’âme inclus.
Cet excellent vulgarisateur, nous expliquera très bien les conditions météo et le défi que représente de traverser ces périodes d’agitation et de vents forts ainsi que l’incidence sur le moral. C’est certain qu’avec un anticyclone vers le nord et 5 jours de près avec une mer croisée que les décisions seraient différentes avec le recul. C’est l’expérience qui s’acquiert : Ne pas s’acharner sur un cap, nous dit-il.
De bons bouts de film nous ont été présentés ce qui nous a permis de nous imprégner de l’ambiance; le tout au son de la chansonnette qu’il poussera à l’écran. Il nous expliquera qu’il préfère filmer vers l’arrière car il craint de filmer à l’avant (avec raison !) et qu’un bon repas redonne du courage.
Le trajet est jalonné d’étapes et d’attente.Monsieur Richemont nous expliquera chaque rencontre et visite de façon concise et vivante. On le suivra à travers sa route en toute facilité depuis la Gaspésie, en passant par les Açores, ensuite, le Portugal, L’Espagne, les Iles Canaries et la Martinique, avant le retour.
Si c’est l’étrave qui l’a mené vers ces destinations, c’est plutôt son cœur qui le guidera sur la durée de ses séjours, au fil des rencontres, des endroits visités et aimés. Le voyageur solitaire a toute cette liberté de trainer au gré de ses désirs. Parfois, il n’a d’autres choix que de rester, complètement séduit, tout comme l’audience de la Conam, qui l’a écouté réceptive face à l’aventure qui lui était proposée.
Commentaires récents